Le sommet des BRICS+ se déroule, du 22 au 24 octobre 2024, en Russie. En l’absence du président brésilien Lula da Silva.

Chine-Russie, le déséquilibre

Le sommet de Kazan sera sans nul doute, pour Vladimir Poutine, l'occasion de montrer qu’il n’est pas isolé sur la scène internationale, l'occasion aussi de faire avancer son agenda anti-occidental avec la Chine, l’autre poids lourd des BRICS+. Un poids lourd dont Moscou a dû se rapprocher à grande vitesse sur le plan économique pour faire face aux sanctions occidentales prises à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Mais la relation commerciale entre les deux puissances est de plus en plus asymétrique. Reportage dans la ville de Blagovechtchensk, à la frontière chinoise, Anissa el Jabri.

La Turquie candidate malgré l’OTAN

Les BRICS+ sont une entité disparate, mais ses membres ont une volonté commune, celle de faire entendre une autre voix dans les affaires du monde que celle définie par les États-Unis et leurs alliés. La Turquie, membre de l’Alliance atlantique, a annoncé en septembre 2024 sa volonté de rejoindre les BRICS+. Comment faut-il comprendre cette candidature ? Frédérique Lebel a posé la question à Soli Özel, il est professeur de Relations internationales, associé à l’institut pour les Sciences humaines à Vienne et à l’Institut Montaigne à Paris. Entretien réalisé à Istanbul à l’occasion du séminaire de l'Institut du Bosphore.

Autriche : la difficile prise en charge des patientes infibulées

Excision, infibulation, la pratique des mutilations génitales féminines est illégale dans l'UE depuis le mois de mai 2024. Mais elle concerne environ 600.000 femmes et 180.000 fillettes sont à haut risque dans seulement 13 pays européens. Pour ces femmes, la confrontation au système de santé est un choc parfois brutal. Le travail des associations est essentiel, tant pour la prévention des mutilations que pour la prise en charges des patientes. À Vienne, le reportage de Céline Béal.

En un mot : philotimo

En Grèce, le mot « philotimo » est un de ces termes intraduisibles qui disent beaucoup d’une société, d’un pays. Doté d’une part d’ombre dans l’Antiquité, il est aujourd’hui associé exclusivement à des valeurs positives : l’honneur, le dévouement, l’honnêteté, la bienveillance. On le retrouve dans la sphère privée comme dans les Affaires publiques. Il a, par exemple, été question de « philotimo » à l’occasion des JO de Paris ou à propos des difficultés du système de santé grec. À Athènes, les explications de Joël Bronner.